la lumière qui rallume l'aube, les âmes qui crient à l'aide.

med-fan avatars réels

Le forum prend place dans un univers médiéval inventé, avec des inspirations diverses (lotr, bottero, hobb, got, witcher..).
Présence de discriminations raciales dans un contexte aux diverses magies.

Forum type JDR.
Ouvre la porte
Laisse l'imagination entrer en toi.
Le panneau d'or

17.05.24

Seconde maj du forum, flowers bloom.
Réagir et découvrir les nouveautés ( dont le chapitre 1 ) juste ( ici ).

19.04.24

Première maj aes du forum, avec la version 2, night's falling.
Réagir et découvrir les nouveautés (ce sujet).

15.04.24

Venez découvrir les défis d'écriture dans les sujets suivants - défi l'Autre et défi Chaos

29.03.24

C'est l'ouverture de 9th moon. Bienvenue.

25.03.24

C'est le jour J de la pré-ouverture. Merci à tous·tes les chatons qui nous ont suivis et accompagnés, aidés et motivés. Un max de coeurs sur vous.

31.08.23

lancement du projet, du tumblr le 13.01.24 et le discord le 20.01
( ouvrez la neuvième porte )
Limites sans cesse repoussées, plaisir infini, - écriture.    
Infos générales Pas de minimum de lignes ni de rp demandés. (x) Gameplay à votre convenance : TNM peut être un forum rpg med-fan smooth, ou vous pouvez profiter du gameplay similaire à celui d'un JDR, avec quêtes et objets à gagner, inventaire et capacités. (x) Pas d'initiale dans les pseudos. (x) Système de staff collaboratif et d'auto-gestion. (x) Attention portée sur les tw
Syn
Syn Bates, morghulis
( profil / mp ) Présente.
Nelis
Nelis Aurdoza, E.
( profil / mp ) Présente.
Staff
Staff collaboratif
( en savoir plus )
( the ninth moon )
L'an 1268,, empire d'Atalan
Fragile équilibre entre chaos et mélodie ;; lutte orageuse et sans pitié entre diverses aspirations ;; magies de races dissemblables et multitude d'éclairs dans la pénombre.
découvrir le contexte entier.
tw : discriminations de race, génocides, guerre et luttes politiques insidieuses.
Navigation, clique ( + )
Lire le règlement ; découvrir les annexes et le bottin ; fureter dans la banque des prodiges et réserver un poste. S'émerveiller devant le registre et rejoindre le discord de 9th moon.
Promouvoir TNM
Custom Slider
Quêtes secondaires système de jdr
Venez vous inscrire dans le sujet des quêtes annexes, afin de vivre des aventures incroyables, gagner des cristals d'étains très précieux à Atalan, tisser de nouveaux liens avec des partenaires choisi·es au hasard. Êtes-vous prêt·es à subir les conséquences de vos actions et de vos choix ?
Quête principale et dans les ombres...
découvrir le chapitre 01 - intrigue de groupe
Les rumeurs avaient enflé ces derniers mois; toutes, porteuses de terribles nouvelles et pourtant, elles n'étaient restées que rumeurs, quelques temps. Affolant les femmes dans leurs chaumières, fronçant les sourcils des autorités qui se regardaient et en silence, espéraient que ce n'était rien de plus. Qu'une rumeur.
Mais de chuchotements, elle était devenue cris et hurlements, elle était devenue terreur s'instillant partout dans l'empire.
Quête annexe - La porte de l'Autre.
www. La porte de l'autre - Le but de ce défi d'écriture est de faire connaissance, de prendre le visage d'un autre membre et donc personnage du forum. L'objectif est d'écrire comme si vous étiez le personnage, vous avez une absolue liberté du contexte (bagarre contre un monstre du bestiaire, rêve / cauchemar dudit personnage, déroulé d'une journée lambda...).
Quête annexe - Le chaos qui frappe
www. Le chaos qui frappe - Vous ne vous étiez éloigné·e que de quelques mètres, une vingtaine tout au plus, suivant ce parfum, cette lueur, ou quelle que fut la raison de cette échappée sauvage. Et ç'avait été trop, malheureusement. Campée devant vous, le regard fier, l'aura menaçant, la créature avait poussé un grognement ne pouvant signifier qu'une seule chose ; le plaisir qu'elle aurait à vous dévorer lentement.
Moze, archonte, Laëris.
( voir le poste vacant )
( Otis ) chambellan du diamant, Laëris.
( voir le poste vacant )
( Cyclone ) Conseiller·e, Syràn.
( voir le poste vacant )
( Orages ) Sentinelle, Syràn.
( voir le poste vacant )
( Dryade ) Guérisseur·se, Fiel.
( voir le poste vacant )
( Cinder ) Braise d'Eben , Fiel.
( voir le poste vacant )
( Edyrm ) Immortel·le, Magriel.
( voir le poste vacant )
( Camélia ) Sylvain, Magriel.
( voir le poste vacant )
( Kohen ) Verseau, Syràn.
( voir le scénario )
Rôles
Les rôles en attente de joueur·se
( la banque des rôles )
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to the silence, telling the truth - nithya

2 participants
Elio Alleyn
s.he was chaos and beauty inside
Fiel
Axé.e Chaos
85%
propriétés magiques
20%
propriétés physiques
3%
propriétés à distance
Elio Alleyn


   https://ninthmoon.forumactif.com/t154-elio-souffles-macabres-div
âme
Keywords : blurred lines, chaos, F i m j i r, luxure as a vice, sacrifices, weapon.
Aesthetics : Proclame la bonne mortifère parole des Fiel, prophète maudit, Elio.
to the silence, telling the truth - nithya T1t5
F i m j i r s'échappe de la bouche en un souffle macabre, les syllabes se détachent et disséminent le trépas en masse et clameur.
Repérage : l'orageuse junfark, entre Nuxvar et Tergaron.
Faceclaim : oliver j. cohen
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : objets / 1x mnémosys + 1x siphon d'âme + 1x elixir de sang congelé (accélérateur de guérison).
Pouvoir : la magie du feu, 1x pouvoir de sortilèges, 1x pouvoir acheté (enfantement des flammes).
Liens : nithya ; flames.
ewart ; f i m j i r ébène.
ashara ; miroir brisé.
kewell ; en détresse.
zell ; parole d o n n é e.
Signes distinctifs :
Son corps se marque, heure après heure, semaine puis mois, des terribles entraînements subis par les orphelin·es de d i v i n e, jusqu'à ce que l'intégralité de son côté droit soit dévoré par les flammes, morsures béantes forment le monstre.

Parchemins : 76
Cristals d'étains : 167
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: Gwladys, Morghulis
Pronoms: elle pour la joueuse, il pour Elio.
Ecriture: écriture en "il", 4x4 disponibles, +/-500 mots, adaptable à tout.e partenaire et au rythme plutôt soutenu si consenti.
Triggers: tes limites seront les miennes.
Warnings: vicieux désirs de cramer des mecs, soumission à un culte, perversité et luxure.
Crédits: av. kidd.
Discord: sur demande.

s.he was chaos and beauty inside
@Nithya Sitarys  
"  hurt me with the truth ".
tw : perte d'un enfant
Les nuits sont terribles, les jours pire encore.
Elio ne parvient pas à absorber les cendres de la nouvelle. Tout entier vicié dans le lit des poussières d'un autrefois avorté, annihilé, dévasté, entre les lèvres de la sorcière qui dissémine mensonges et duperies - il ne sait à quels saints se vouer.
Fimjir ne déploie sa vérité qu'aux esgourdes méritantes, et il semble qu'Elio en est exclu. Nulle parole ne vient apaiser son âme tourmentée, nul repos dans l'esprit accidenté de ces valons torturés.
Il oscille entre insomnies paralysantes et flammes mortes-nées, incapable même de s'adonner aux brasiers sacrificiels qui furent pourtant sa plus grande lucidité. Il erre comme âme fantomatique, ne marche plus mais tangue dans l'océan de la vie, voilier qui prend l'eau de toute part. Il y a de la tempête et de l'orage. Ce visage hanté qui prend place dans le ciel torturé, celui de Nithya d'abord, ses yeux carmins qui se découpent dans les nuages, alors que là, quelque part, entre deux éclairs, se mire la silhouette d'un bébé. Souffle de vie, réduite au néant.
Cendres avant même d'être réel, chimère trop tôt damnée.
Etait-ce une fille ou un garçon ? De quelles lueurs d'avenir a-t-il été privé ? Il ne sait rien, tout ce qu'il crut un jour être l'authentique vérité se mue en contes fabulés. Les questions s'entrechoquent dans son esprit, encore et encore, vagues qui dévorent tout sur leur passage, sans laisser un instant de répit au sorcier - ombre de lui-même.
Dans les flammes, l'ange s'est dépouillé des souffles de vie, réduit au néant et à l'inexistant. Elio ne sut même pas sa réalité, corps foetal grandissant pourtant dans les entrailles de la traitresse. Il ignore ce qui fait le plus vriller son palpitant en maint tourments - n'avoir pas su, ou le savoir maintenant.
Dans ce néant qui se propage, Elio vagabonde entre l'orage.
Mieux vaut la mort que le savoir, mieux vaut l'ignorance à ces infimes connaissances, auréolées de pourquoi, d'et si et de dis-moi. Son coeur vacille d'une haine plus féroce encore à l'encontre de la dragonne. Il ne lui en veut plus seulement d'avoir trahi, d'avoir tissé de sa toile le mensonge de sa propre disparition en écailles d'ombre, d'avoir jeté aux flammes dévoreuses la beauté de leur idylle. Une raison de plus vient s'ajouter à la longue liste des avanies. Secret gardé au creux du ventre comme tant d'autres non-dits sépulcraux, il l'abhorre désormais - en prime - d'avoir caché l'odieuse vérité, tout autant que de l'avoir avouée. Quelques instants seulement d'authenticité, avant de disparaître, encore et à nouveau, faiblesse intrinsèque de ne savoir assumer l'orageuse et grondante réalité.

Elio la revoit s'éclipser dans les oriflammes, le laissant à son indicible solitude, revenu d'entre les morts du cimetière dans le lupanar crasseux d'Aermagh. La situation serait cocasse, si elle n'était si odieuse, voilée d'une nappe de cauchemars. L'illusion qu'il réalisa, de Nithya le ventre en trou béant, se pare désormais d'une nouvelle réalité. De celle que le sorcier ne peut accepter.
Le sort s'acharne à disséminer ci et là d'abominables spectres.
Ironie du sort, d'aucuns diraient, et l'âme d'Elio qui navigue à vue au milieu de ces horreurs, sans pouvoir sortir la tête de l'eau viciée du poison venimeux. Il a le sang qui empeste, les os intoxiqués. Asphyxié par les volutes vénéneuses de la vérité, Elio a le palpitant qui s'arrête.
Il ne lui sera pas difficile de duper les sorcier·es de nymphéa, tant tout son être respire la maladie et la mort à venir. Il sait qu'il est de coutume dans ce coven magique, mausolée des espoirs perdus et des secours à donner, d'accepter tout être en proie à des douleurs et à l'affliction. Elio est de ces âmes qui ne sont pas sauvables, mais il aspire surtout à savoir. La retrouver, encore, toujours, parti à sa recherche, se frayant un chemin partout où un espoir de revoir la dragonne se ferait sentir. Même infime.
Il a senti en elle, lors de leurs précédentes retrouvailles, ce désir d'harmonie vacillant dans ses entrailles pourries jusqu'à la moëlle - où mieux qu'ici aspirer à l'équilibre, où mieux qu'ici tâcher de sauver une âme damnée par des années d'égarement ? Lorsque ses mains tapent sur la lourde porte du monastère, Elio ne peut cacher qu'elles tremblent. Il désire ardemment la retrouver, tout autant qu'il craint de croiser son regard. La mort et la peur brûlent en tout son corps d'un même feu. Darder en elle ses prunelles sera plus difficile encore que d'ouïr ses vérités, tant il abhorre tout ce qu'il peut lire dans ses yeux, tout le passé avorté qu'elle représente désormais, comme le fantôme mortifère d'un avenir couleur ténèbres.
Il l'a aimée à s'en faire mal, il la haït aujourd'hui à s'en briser les doigts.

Ce n'est pas le visage de la dragonne qui ouvre devant lui la lourde porte du monastère, et darde des prunelles interrogatrices sur le corps à peine vivant qui s'étend devant elle. C'est une autre sorcière, aux cheveux de feu et au regard vitreux. Elle a les iris qui s'emplissent de pitié, seul sentiment qu'aujourd'hui Elio peut transpirer.
Pauvre erre pathétique. De lui ne demeurent que les cernes de nuits insomnies, les saccages fumeux des traces brûlantes sur tout le corps, et la dépression rôde tout autour comme l'ombre de Fimjir prêt à l'accueillir. Respire la mort et le néant, attise apitoiement et dédain. De sa toute puissance enflammée, de son piédestal mordoré, l'ange échoué a chuté. « J'ai besoin d'aide. » Un murmure, à peine, s'échappe de ses lèvres. Il ne dupe que lui-même, pensant tromper son monde.
Sa souffrance est réelle.
La lourde porte s'ouvre instantanément, il n'a pas besoin de négocier plus avant. La sorcière sait qu'il dit vrai. Beaucoup d'aide même ne suffiront pas à le ramener parmi les vivants, il lui faut un miracle.
Ses pas désormais le mènent aux Nymphéas.
Plus près que jamais de la dragonne mère-morte.
Nithya Sitarys
s.he was chaos and beauty inside
Fiel
Axé.e Harmonie
85%
propriétés magiques
5%
propriétés physiques
10%
propriétés à distance
Nithya Sitarys


   https://ninthmoon.forumactif.com/t139-the-destroyer-of-worlds#45https://ninthmoon.forumactif.com/t145-nithya-desastre-des-astres
âme
Keywords :
i want everything, furie funeste, queen of dusk, insoumise, stand in the sun, wrath, break the wheel, i have faith in me, let the priests worry about good and evil, the hardest thing in this world is to live in it, it's not about good or evil ; it's about power, i'll burn you alive.

Aesthetics : to the silence, telling the truth - nithya D9b1556702314f3ed13925fbf375a226896e7a9a
Repérage : dreadmire, principalement.
Faceclaim : anya chalotra
Evolution : Rang (( primitif ))
Inventaire : mnémosys ; souvenir d'antan.
siphon de l'âme ; bâton magique.
le prophétie ; sceptre magique amplificateur de pouvoirs.
Pouvoir : (01) création et utilisation de sortilèges.
(02) manipulation et enfantement du feu.

Liens : - jasper ; danse enfantine.
- elio ; pour toujours et à jamais.
- ashara ; miroir brisé.
- helna ; mother.
- morwen ; big sister.
Signes distinctifs : cheveux bruns qui tombent jusqu'aux hanches, yeux ambrés, marque représentant une étoile dans le creux du poignet.
Parchemins : 246
Cristals d'étains : 857
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: stellaris, elie.
Pronoms: il pour le joueur, elle pour le personnage.
Ecriture: dialogues généralement en anglais, 1000 à 2000 mots. troisième personne du singulier. je m'adapte à mes partenaires (1x4 libres)
Triggers: à discuter ensemble.
Warnings: orpheline, meurtres, maternité avortée, infertilité, fanatisme, self inflicting pain, torture.
Crédits: lux. (avatar)
Discord: disponible par mp.

s.he was chaos and beauty inside
@Elio Alleyn  
funny how a heart can be deceiving.
tw : perte d'un enfant

nithya's dress.
Le feu était revenu, mais différent. Des flammes si chaudes et brutales qu’elles n’en étaient plus rouges, mais bleu. Dragonne qui avait retrouvé son pouvoir, Phénix qui avait retrouvé ses ailes. Elle avait dû braver les ombres et la lumière, l’harmonie et le chaos pour le récupérer. La pythie avait eu raison, prophétesse de mauvais augure. Elle lui avait donné la clé pour retrouver une partie de ce qui avait été perdu, trésor enfoui sous des centimètres de cendres et de suies.

Elle jouait avec les flammes entre ses doigts, se baignant de la chaleur sanctifiée qu’elles lui procuraient. Jusqu’à ce que le corbeau ne vienne se poser à la fenêtre de la tour des Astres. Elle fit disparaître les flammes et s’approcha du volatile, attrapant le morceau de papier qu’il avait entre ses serres. Oz. Deux lettres encrées sur le parchemin vieilli, qui firent vrombir le palpitant de la dragonne. Elle avait envoyé sa fille à Dynarcain pour la protéger du danger, de la menace du coven des Braises. Elle savait qu’ils chercheraient à s’en prendre à elle, et à tout ce qu’elle avait de plus cher. Pour la blesser, pour la punir. Pour lui démontrer la puissance même de Fimjir et de ses sbires. Et elle ne s’était visiblement pas trompée, pas après la rencontre qu’elle avait eu avec sa sœur miroir, Ashara. Oh comme le destin s’était joué d’elles, comme les Moires se riaient du destin funeste qu’elles avaient tissés entre leurs fils d’ors et d’argents, de Styx et d’Asphodèle.

Elle ne lira pas tout de suite le mot envoyé par Oz cependant, le glissant dans les pans de sa robe. Les astres étaient déjà bien haut dans les cieux et son devoir d’Astrologue l’appelait. Elle se mit à arpenter les couloirs du monastère, jusqu’à prendre un escalier dérobé, simplement éclairé par des lanternes dégageant une lumière douce et bleutée. Tous les astrologues du coven utilisaient les bassins lunaires pour soigner les patients mais également écouter les affres du destin. Son rôle au sein du Coven, était sensiblement le même que celui de Divinateur au sein des Braises, à l’exception près qu’elle utilisait également la douceur des étoiles, et la furie de la lune pour soigner. Les bassins lunaires, situés à l’extérieur du Monastère, étaient cachés par des arbres millénaires et entourés de statues représentant diverses figures féminines, représentant des nymphes, des dryades ou encore des néréides. Ces créatures semi-humanoïdes en symbiose quasi parfaite avec la nature elle-même. La lune, se reflétait tantôt dans un bassin, tantôt dans un autre, selon ses phases. C’était vers le bassin du milieu qu’elle se dirigea, celui-là même qui embrassait le reflet de la lune ronde et pleine de cette nuit. Plantes, sacrifices et autres ingrédients magiques étaient alignés face à elle. Elle attrapa quelques fleurs fanées et d’autres fraiches, avant de les jeter dans le bassin. Ses mains se posèrent ensuite à quelques centimètres de l’eau, frôlant le liquide sans vraiment le toucher. « Perzys. » dit-elle les mains toujours tendues vers l’eau. Quelques secondes passent avant que le sortilège ne fasse effet, augmentant la chaleur de l’eau et son courant. Vapeur qui s’en dégage désormais, tandis que les bulles foisonnent pour donner vie à l’élément aquatique.
 
Il ne lui restait désormais plus qu’à attendre les patients qu’on lui enverrait. Ceux-là même qui avaient besoin de miracles, plus que de quelque chose d’autre. La Dragonne s’improvisait Néréide sous les directives du Coven, un moyen pour elle peut-être, de s’approcher un peu plus de la lumière, de l’harmonie. Le changement avait été compliqué aux premiers abords, lorsqu’elle avait dû utiliser sa magie pour autre chose que détruire. Pour donner la vie, plus que pour la dérober. Mais c’était sous cet entraînement, sous ce nouveau prisme de la sorcellerie qu’elle avait réussi peu à peu à retrouver ses pouvoirs. Elle avait mis du temps, avant de démontrer une once de magie. Comme si le sacrifice ultime qu’elle avait effectué, l’avait complètement vidé. Comme si toute son essence s’était envolée en même temps que la vie de l’enfant à naître. Malédiction que Fimjir avait placé sur elle, bridant ses pouvoirs dans un enchevêtrement mystique de sceaux et de glyphes qu’elle avait mis du temps à déverrouiller. [….]

Elle avait soigné, pansé, sanctifié une dizaine de patients, et désormais, elle était prête à rentrer chez elle, se servir une bonne tasse de chaï et lire les nouvelles que sa fille lui avait envoyé. Un semblant de réconfort dans la noirceur des ténèbres de Junfark. « Nithya, je suis vraiment désolée, mais ce patient a urgemment besoin de tes soins. » Elle passe une main sur les voiles de sa robe, se redresse pour observer la sorcière apporter une silhouette dont la vie semble la quitter à tire d’aile. La sorcière semble porter le sorcier à bout de bras, une main sur son épaule, l’autre dans son dos. « Laisse-moi t’aider, Jaheira. » dit Nithya en s’approchant de la sorcière rousse. Stupeur. Elle s’arrête dans son mouvement, reconnaît la main brûlée de la silhouette. Ô que les Moires étaient moqueuses, indicibles créatures de l’ombre qui trépignent des coups de théâtre qu’elles infligent aux mortels. Ses ambres se plongent dans celles de celui qui fut l'étoile de ses jours, brasier ardent qu’elle sent naître au creux de son palpitant. « Je m’en occupe Jaheira, merci. » Elle pose ses mains sur le sorcier, fait mine de ne pas sentir la torpeur qui semble nouer son estomac. Elle fait un bout de chemin jusqu’au bassin, attendant que la sorcière rousse disparaisse avant de finalement lâcher le sorcier.

« Toi, Ashara, toi à nouveau. Si j’avais su, on aurait organisé ces réunions familiales bien plus tôt. » dit-elle en s’écartant de lui pour se diriger vers ses herbes et ses ingrédients. Une manière pour elle de faire naître à nouveau une distance entre eux. Elle se sentait oppressée Nithya, oppressée par leurs allés et venus. Qui allait elle revoir ensuite ? Sa première recrue au sein du coven, pire encore, celle qu’elle avait considéré toute sa vie comme sa mère, @Helna Azarinn? « Tu sembles au bord de la mort, Elio. » dit-elle finalement après avoir observé un peu plus longuement le sorcier. « Plus que d’habitude. » Elle passe une main dans ses cheveux avant de croiser les mains devant elle. « Que veux-tu ? »  

Elio Alleyn
s.he was chaos and beauty inside
Fiel
Axé.e Chaos
85%
propriétés magiques
20%
propriétés physiques
3%
propriétés à distance
Elio Alleyn


   https://ninthmoon.forumactif.com/t154-elio-souffles-macabres-div
âme
Keywords : blurred lines, chaos, F i m j i r, luxure as a vice, sacrifices, weapon.
Aesthetics : Proclame la bonne mortifère parole des Fiel, prophète maudit, Elio.
to the silence, telling the truth - nithya T1t5
F i m j i r s'échappe de la bouche en un souffle macabre, les syllabes se détachent et disséminent le trépas en masse et clameur.
Repérage : l'orageuse junfark, entre Nuxvar et Tergaron.
Faceclaim : oliver j. cohen
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : objets / 1x mnémosys + 1x siphon d'âme + 1x elixir de sang congelé (accélérateur de guérison).
Pouvoir : la magie du feu, 1x pouvoir de sortilèges, 1x pouvoir acheté (enfantement des flammes).
Liens : nithya ; flames.
ewart ; f i m j i r ébène.
ashara ; miroir brisé.
kewell ; en détresse.
zell ; parole d o n n é e.
Signes distinctifs :
Son corps se marque, heure après heure, semaine puis mois, des terribles entraînements subis par les orphelin·es de d i v i n e, jusqu'à ce que l'intégralité de son côté droit soit dévoré par les flammes, morsures béantes forment le monstre.

Parchemins : 76
Cristals d'étains : 167
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: Gwladys, Morghulis
Pronoms: elle pour la joueuse, il pour Elio.
Ecriture: écriture en "il", 4x4 disponibles, +/-500 mots, adaptable à tout.e partenaire et au rythme plutôt soutenu si consenti.
Triggers: tes limites seront les miennes.
Warnings: vicieux désirs de cramer des mecs, soumission à un culte, perversité et luxure.
Crédits: av. kidd.
Discord: sur demande.

s.he was chaos and beauty inside
@Nithya Sitarys  
"  hurt me with the truth ".
tw : perte d'un enfant
Il a tant de fois rêvé à cette résurrection - songé à ce qu'il dirait dès lors qu'il aurait la rage de la revoir. Tant de fois envisagé en pensée ses mains autour de son cou, broyant ce qu'il reste de sa répugnante harmonie, tant de fois, tant de fois il s'est réveillé les doigts encore figés dans posture de mort, après avoir soutiré à l'odieuse les réponses qu'il mérite. Ce ventre béant désormais, le trou de la mort qui s'est tissé de fils d'araignées mortifère, et le creux qui y répond dans l'âme du garçon.
Elio n'a plus de sorcier que le nom, tout son être n'est plus Fimjirien, désormais, il est tourné vers elle, vers cette cruelle tragédie du destin que l'on nomme fatalité.
Il n'a pas que l'aspect de la mort, Elio, il l'est. Son esprit n'a plus d'aspiration de vie que d'entendre les paroles de Nithya, les excuses qu'elle se doit proférer.
Pardon, étoile de ma vie, soleil de mes nuits, pardon.
Il l'entend dans ses songes auréolés de la couleur de l'inespoir.
J'aurais du te dire, j'aurais du bercer ton âme du coeur battant au creux de mes entrailles, j'aurais du te glisser dans nos nuits de félicité que j'attendais le fruit de notre amour, j'aurais du lea garder en vie, laisser une chance à cet être divin de connaître la douceur et la rage de vie.
Pardon. Pardon. Il le murmure en songe, dans les ardeurs de ses cauchemars, il sait pourtant dès lors que ses yeux s'ouvrent, que le réveil le ramène à la plus funeste fatalité réalité que jamais elle ne dira de tels mots, jamais même ne les pensera, tant elle a enterré son passé au même moment qu'elle a fait croire à sa mort.

La sorcière le mène à l'intérieur du monastère, et le regard d'Elio ne voit rien d'autre que les silhouettes, figées dans l'espoir de reconnaître celle de Nithya, de sentir dans l'air ce je ne sais quelle odeur proche de Jacinthe d'Aigle et de Grémil. Les bassins n'attisent en son âme aucune sérénité, le reflet de la lune en ces eaux calmes n'y parviennent pas non plus. Il est tout entier chaos et ténèbres, la tempête affluant dans son âme suffirait à tous les faire déborder d'un coup, d'un cri. Il se doit pourtant de cacher la haine qui suinte de chacun de ses pores, et il suit la sorcière sans mot dire, telle une pauvre erre désenchantée. Il est aux portes de la mort, et l'enfer se dresse face à lui
- sauvage, et indomptable. A l'image de Nithya.
Cette image est bien là, à ses côtés, réelle, matérielle. Ses narines se bercent de se mélange de plantes avant même qu'il ne la voit se découper dans l'ombre. Il sait déjà qu'elle est là, qu'enfin, enfin, il a pu retrouver celle qui hante ses cauchemars depuis des lunes déjà. Il voit son mouvement s'arrêter, sent comme s'il était en elle son cœur s'accélérer, les battements rompre l'harmonie et la quiétude du lieu aussi sûrement que ne le font ses tourments. Lorsqu'elle pose une main sur lui, pour cacher sa répulsion face à la sorcière rousse, il ressent comme une décharge - émotion perverse et volubile, au seuil de la passion d'antan et de la rage de maintenant.
Sa robe s'agite dans le calme pourtant de l'obscurité, délivre ses secrets, ramène le sorcier aux affres des nuits enflammées, des vestiges de d i v i n e, rappelle que son ventre est creux, d'une platitude indomptable. Elle la sublime, l'auréole d'un air angélique qu'Elio ne lui a jamais connu, altère encore le souvenir de sa beauté macabre. Elle n'était divinité que lorsque de l'orage elle faisait son collier.

L'autre sorcière ne tarde pas à se volatiliser, laissant à Nithya le soin de redonner vie à cet homme aux portes de la mort - quelle cruelle ironie, tragique destinée, alors qu'elle ne s'échine qu'à l'entraîner plus avant dans le cimetière qu'elle a creusé pour lui. « Toi, Ashara, toi à nouveau. » Le prénom de Volcan ainsi délivré fait frémir le cœur et le corps d'Elio, le ramène à la nuit où il a pourtant interdit à la belle de s'en prendre à Nithya.  Touche un seul de ses cheveux, et je te tuerai. La menace est réelle. Plus encore aujourd'hui.
Mais ce n'est pas ce qui fait le plus bondir le cœur du garçon. Un autre mot vient percer son palpitant de mille flèches enflammées, le traîner, à l'agonie déjà, vers une mort certaine - celle de l'âme intérieure qui se dévore. Familiale, qu'elle ose proférer. Ce mot qui lui seul maintenant se pare d'un voile macabre, funeste vestige du secret enfin dévoilé. Familiale. Non, ces réunions ne le sont pas. La famille ne se tisse pas à vingt, elle se tresse à trois. Ce trois qui n'a jamais été réel, qui est mort avant même d'être, ce fœtus dont il n'a eu conscience que des années plus tard. Cette famille, oui, qui aurait dû être, héritage d'une prophétie depuis longtemps avortée.
« Tu oses, seulement, parler de famille ? » Nithya est la sœur qui a trahi, celle qui était pourtant pré-destinée au plus grand destin, mais qui d'un geste rageur a claqué la porte de ce qu'ils étaient autrefois. Non, elle n'est plus, ni l'héritière des braises, ni l'élue des dieux, elle n'est plus que celle qui a tué son bébé.

Qui lui a pris sa vie. « Tu sembles au bord de la mort, Elio. » L'ironie complète à nouveau ce funeste tableau, parachève de son encre ce qui se donne à voir. Non, à cacher. Un murmure qu'il voue à la nuit, Elio, quand il prononce un sortilège d'occultation, les noyant dans une bulle qui les protège du monde dehors. Ils ont toujours été ainsi, eux deux seuls face aux errements extérieurs, leur idylle n'acceptant aucune perversion d'ailleurs. Pas même celle d'un enfant.

Il veut pouvoir crier, hurler, lever sa main rageuse vers la traîtresse, il veut pouvoir mourir, se broyer, laisser éclater sa hargne et sa passion, il veut pouvoir s'adonner à ce qu'il fait de mieux, le chaos, sans qu'aucune autre âme ne vienne l'en empêcher. Nithya et Elio, Elio et Nithya, à tout jamais voués l'un à l'autre, l'un pour l'autre, qu'ils le veuillent ou non.
Il n'y a pas de place entre eux pour un.e autre.
« Ce que je veux, c'est que tu me rendes mon enfant, mon passé, celle qui fut ma Nithya. » Il sait bien en le disant qu'il exige au néant l'impossible. Il se rapproche d'elle, ne tolère pas qu'après avoir passé tant de temps à la chercher, elle puisse à nouveau disparaître. « Ce que je veux ne se peut pas. Ce que j'exige, en revanche, c'est la vérité. Celle que tu me dois. » Que s'est-il passé ? De quel foetus avorté as-tu été la couche, pourquoi ne pas m'avoir dévoilé ta vérité, pourquoi cette fuite funeste alors que je t'aurais tout donné ? Pourquoi ? Pourquoi m'avoir exclu de ta destinée, alors que nous étions liés ? Toutes ces questions se taisent, murées dans le silence, mais sans doute que Nithya les sent, les comprend. Elle sait lire en ses prunelles comme personne avant elle, conserve ce pouvoir, à défaut de celui des flammes.
Il se rapproche d'un pas encore, comme dans un ballet qui ne se laisse pas voir. « Et ne t'avise pas de fuir, à nouveau, Nithya. » Tout comme pour Ashara, la menace est réelle. Elle se ponctue d'un regard qui ne laisse aucune place au doute - cette fois, je t'en empêcherai.
Nithya Sitarys
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Nithya Sitarys


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âme
Keywords :
i want everything, furie funeste, queen of dusk, insoumise, stand in the sun, wrath, break the wheel, i have faith in me, let the priests worry about good and evil, the hardest thing in this world is to live in it, it's not about good or evil ; it's about power, i'll burn you alive.

Aesthetics : to the silence, telling the truth - nithya D9b1556702314f3ed13925fbf375a226896e7a9a
Repérage : dreadmire, principalement.
Faceclaim : anya chalotra
Evolution : Rang (( primitif ))
Inventaire : mnémosys ; souvenir d'antan.
siphon de l'âme ; bâton magique.
le prophétie ; sceptre magique amplificateur de pouvoirs.
Pouvoir : (01) création et utilisation de sortilèges.
(02) manipulation et enfantement du feu.

Liens : - jasper ; danse enfantine.
- elio ; pour toujours et à jamais.
- ashara ; miroir brisé.
- helna ; mother.
- morwen ; big sister.
Signes distinctifs : cheveux bruns qui tombent jusqu'aux hanches, yeux ambrés, marque représentant une étoile dans le creux du poignet.
Parchemins : 246
Cristals d'étains : 857
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: stellaris, elie.
Pronoms: il pour le joueur, elle pour le personnage.
Ecriture: dialogues généralement en anglais, 1000 à 2000 mots. troisième personne du singulier. je m'adapte à mes partenaires (1x4 libres)
Triggers: à discuter ensemble.
Warnings: orpheline, meurtres, maternité avortée, infertilité, fanatisme, self inflicting pain, torture.
Crédits: lux. (avatar)
Discord: disponible par mp.

s.he was chaos and beauty inside
@Elio Alleyn  
funny how a heart can be deceiving.
tw : perte d'un enfant, perte d'êtres chers, orphelinat, infertilité.

nithya's dress.
« Tu oses, seulement, parler de famille ? » Héros de la vengeance, gladiateur qui s’apprêtait à pénétrer l’arène. Les flammes dansent dans les prunelles du sorcier lorsque ces six simples mots, sortent de ses lippes. Elle s’y perd un instant, Nithya, observe chacune des flammes et leur intensité. Jauge le danger et la noirceur silencieuse qu’elle peut lire dans son regard, dans les tréfonds de son âme. Ô comme ses abysses étaient profonds. Elle ne cille pas, ne bouge pas. Elle voit les braises embraser ses doigts noircis par le charbon lorsqu’il prononce un sortilège, et observe la bulle magique se former. Aux yeux extérieurs, il n’y avait désormais plus rien. La pièce était vide, débarrassée de toute vie. Sortilège occulte qui leur permettrait de discuter sans être déranger, ou pire encore, sans être espionner. Les murs avaient des oreilles, et elle en avait déjà fait les frais. « Ce que je veux, c'est que tu me rendes mon enfant, mon passé, celle qui fut ma Nithya. »

Elle cille.

Echo enflammé qui résonne dans ses tripes, fait vibrer ses os aussi simplement que si elle était une montagne qu’un tremblement de terre venait de secouer. La douleur trépigne, se rue, comme un cheval qui souhaite faire tomber son cavalier. Elle s’insurge et se rebelle, se fraye un chemin jusqu’à ses artères pour remonter vers le palpitant. Le myocarde se serre en protection, armure érigée à la va-vite. Echec. Elle ne peut faire taire l’écho du souvenir, le martellement de la mort lorsqu’elle a senti que sa lumière la quittait, quand elle a senti qu’entre ses jambes, ce n’était pas la vie qu’elle accordait. Mais le sacrifice de la Mort. La punition de Fimjir. « Ce que je veux ne se peut pas. Ce que j'exige, en revanche, c'est la vérité. Celle que tu me dois. » dit-il en se rapprochant d’elle. Vilaine mascarade qui tombe, lorsque l’Elio se révèle enfin véritablement, tel qu’il est. Une braise ardente que l’on ne peut éteindre, un feu silencieux capable d’émerger des eaux les plus froides. Le palpitant continue d’accélérer, mais elle reste imperturbable. Combat entre les ombres et la lumière qui se joue à l’intérieur de son épiderme, grave sa chair à mesure que les coups et parades s’effectuent. Ses pensées défilent, cherchent quoi dire ou quoi faire. Cherchent surtout un moyen de fuir, de s’écarter du danger profond de la vérité. Parce qu’elle sait qu’une fois cette dernière révélée, leur monde implosera. Il fait un nouveau pas vers elle, détruit peu à peu la distance qui les sépare. Elle peut lire dans ses yeux la fureur et le désespoir mais surtout, un besoin viscéral. Celui de l’ultime vérité. Celle la seule, que le Soleil et la Lune gardaient jalousement. « Et ne t'avise pas de fuir, à nouveau, Nithya. » La menace si réelle soit elle, ne l’ébroue même pas. Il l’avait surprise la fois d’avant, et si elle gardait encore le goût détestable de ses mains autour de sa nuque, elle n’était plus la même sorcière qu’il avait vu quelques jours plus tôt. Ses flammes étaient revenues, divines insoumises. Elle pourrait le faire rejoindre Fimjir d’un instant à l’autre, si cela s’avérait nécessaire. Les ambres dardées dans ses obsidiennes elle s’y perd un instant. Elle arque finalement un sourcil, lorsqu’elle traverse la nébuleuse de son âme. Là où quelques jours plus tôt elle n’y voyait qu’obscurité, elle y redécouvre une minuscule étoile, prête à imploser pour faire naître l’univers. Supernova qui n’attend qu’un déclic, un obscur cataclysme pour détruire et renaître. Encore et encore. Pour toujours et à jamais.

« Tu as perdu le droit d’exiger quoique ce soit, lorsque tu as choisi Fimjir, Elio. » Elle fait un pas en avant vers lui, dépose ses doigts sur son visage comme s’ils étaient toujours un couple. Comme s’il était toujours sien, et qu’elle était toujours sienne. Pour toujours et à jamais. « N’as-tu pas entendu ce que je t’ai dit la dernière fois ? L’heure n’est plus à la fuite. » Elle ne comptait plus fuir, plus maintenant. Non, elle avait juré qu’elle viendrait faire pleuvoir le sang de ceux qui avaient tenté de la détruire. De ceux qui souhaiteraient vivre dans un monde de cendres et d’os, plutôt que dans celui qu’elle finirait par enfanter. La seule chose, qu’elle pourrait désormais faire naître entre ses reins. Parce que les guérisseuses avaient été claires. Plus jamais elle ne donnerait la vie, plus jamais elle ne porterait d’enfant. Si la douleur de cette vérité était inéluctable, elle avait réussi à trouver du réconfort dans cette épreuve grâce à Ozalee. Sa fille, son aînée. Sa destinée. « Quel bien te fera la vérité, étoile de mes jours ? Tu cherches des réponses à la haine et la douleur que tu éprouves à mon égard, mais tu te trompes de cible. » Elle s’écarte finalement, pose une main sur son ventre comme pour s’ancrer à la réalité. « Fimjir n’a pas daigné répondre à tes interrogations ? » Alors il s’était tourné vers la Déesse aux flammes bleus, vers l’amante de la Mort. Ici-bas, entourée de ces statues aux courbes féminines, demi-déesses de la nature, il était venu s’enquérir auprès d’Akotaz dans l’espoir qu’elle délie ses lèvres pour lui offrir la vérité. La salvation peut-être. Un miracle qui le pousserait à mettre des mots sur les émotions qu’il ressentait, qui pointerait du doigt un coupable sur l’opprobre dont il se sentait affligé.

« Que veux-tu savoir, Elio ? Pourquoi est-ce que j’ai fui ? Pourquoi ne t’ai-je rien dis ? Pourquoi ai-je gardé le secret sur ma grossesse, ou pourquoi encore, Fimjir a décidé de nous prendre notre enfant ? » Elle se tourne vers le bassin, comme si elle y cherchait elle-même les réponses. Elle darde finalement à nouveau son regard dans le sien. « Je n’ai jamais pensé que je pourrai faire naître la vie en mon sein, Elio. » Elle avait été prophétisée comme la Destructrice des Mondes, pas comme celle qui pourrait faire naître la vie. Détruire, détruire. Voilà ce qu’on lui avait apprit dès le début. Et la maîtrise des flammes, qu’elle avait réussi à faire naître dès son adolescence n’avait pas aidé à lui faire croire qu’à jamais, elle serait infertile. Elle avait eu tort. « Et j’aurai pu te dire, qu’en moi grandissait le fruit de notre amour. » Ô étoile de mes jours, pardonne-moi. « Mais je ne pouvais me résoudre à élever notre enfant dans les mêmes conditions que les nôtres. A vouer sa vie à la Mort. » Sa main se resserre sur son ventre, tandis que les larmes viennent se ficher dans ses ambres. « Aucune mère ne voudrait ça pour son enfant, et c’est ce que tu m’aurais demandé de faire, si je t’avais dit la vérité. » Ce n’est pas une question, elle en était certaine. Par amour pour Fimjir, pour toujours et à jamais. « Alors j’ai fui, en espérant que je pourrai le sauver. En espérant que je pourrai l’élever de la même manière que mes parents auraient souhaités m’élever. » Elle détourne le regard, plonge ses yeux vers la lune et les étoiles. « Mais Fimjir m’a puni pour cet affront. Pour avoir espéré quelque chose de meilleur pour notre enfant. Il a tué mes parents une deuxième fois, » Parents qu’elle avait découvert en vie peu de temps avant sa fuite, ayant toujours cru qu’ils étaient morts. Mannequins de torture qu’avaient placés les prophètes des braises sous ses doigts et ceux des orphelins de divine durant des décennies avant qu’elle ne découvre la vérité. « et il a emporté avec lui notre enfant. » Elle se tait enfin, lui laisse le temps de digérer les informations qu’elle vient de lui offrir. La vérité, pure et simple.
Elio Alleyn
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Elio Alleyn


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âme
Keywords : blurred lines, chaos, F i m j i r, luxure as a vice, sacrifices, weapon.
Aesthetics : Proclame la bonne mortifère parole des Fiel, prophète maudit, Elio.
to the silence, telling the truth - nithya T1t5
F i m j i r s'échappe de la bouche en un souffle macabre, les syllabes se détachent et disséminent le trépas en masse et clameur.
Repérage : l'orageuse junfark, entre Nuxvar et Tergaron.
Faceclaim : oliver j. cohen
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : objets / 1x mnémosys + 1x siphon d'âme + 1x elixir de sang congelé (accélérateur de guérison).
Pouvoir : la magie du feu, 1x pouvoir de sortilèges, 1x pouvoir acheté (enfantement des flammes).
Liens : nithya ; flames.
ewart ; f i m j i r ébène.
ashara ; miroir brisé.
kewell ; en détresse.
zell ; parole d o n n é e.
Signes distinctifs :
Son corps se marque, heure après heure, semaine puis mois, des terribles entraînements subis par les orphelin·es de d i v i n e, jusqu'à ce que l'intégralité de son côté droit soit dévoré par les flammes, morsures béantes forment le monstre.

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Lea joueur.se

Pseudo
: Gwladys, Morghulis
Pronoms: elle pour la joueuse, il pour Elio.
Ecriture: écriture en "il", 4x4 disponibles, +/-500 mots, adaptable à tout.e partenaire et au rythme plutôt soutenu si consenti.
Triggers: tes limites seront les miennes.
Warnings: vicieux désirs de cramer des mecs, soumission à un culte, perversité et luxure.
Crédits: av. kidd.
Discord: sur demande.

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@Nithya Sitarys  
"  hurt me with the truth ".
tw : perte d'un enfant
La vérité est terrible.
Elle a le goût du néant, avalé dans la gueule béante de la Mort. Non pas celle fidèle à la Foi et à la voie qu'il a choisi de suivre, mais une toute autre, spectres harmoniques qui jamais ne purent à Lui se damner.
Quel bien te fera la vérité, étoile de mes jours ?
Pour une fois, elle s'adonne à l'authenticité, dévoile de sa voix marquée par les errements de son âme une tranche d'évidence. Elle ne lui fera aucun bien - rien d'autre que le viscéral mal qui dès lors le rongera. Il n'est pas en capacité d'avaler et de régurgiter la vérité, Elio, il ne peut que par elle se laisser contaminer, empoisonner, pour toujours, à jamais. C'en est fini de sa simple vie dans laquelle il vogue en suivant le seul chemin possible. S'entrelace désormais des filaments labyrinthes qui éclosent en un champ virtuel toujours plus grand. Les et si se multiplient, quand Nithya l'arrose de son savoir, le prive de sa délicate et finalement bienheureuse ignorance.
Oh comme il était bon, le temps des œillères.
La vérité se fait tempête, éclabousse tout sur son passage. Ne restent que cendres et vestiges encore fumants de ce qu'il fut autrefois. C'en est fini d'Elio. C'en est fini de Nithya.
Leur couple à tout jamais rompu, lien indéfectible et prophétique qui se vautre dans l'océan de lave du plus jamais.
Cela a-t-il seulement, un jour, été vrai ?
La main qu'elle dépose délicatement sur sa joue ne provoque en lui plus rien. Seule à sa voix, il s'accroche. Il n'a plus rien de réel, plus rien de vivant, il est spectre errant et si on écoute bien, on peut entendre le souffle vague de la Mort émaner de son corps. La main de Nithya sur sa joue, c'est à peine s'il la sent. Il est tout entier dressé vers les syllabes qu'elle découpe, amenées désormais à conter ses vérités. Il est temps.
Le moment est venu d'affronter le seul monstre contre lequel nul ne peut rien - celui des âmes humaines et des passés avortés, brisés, annihilés. Elle est un miroir dans lequel plus rien ne se reflète, ni passé, ni présent, surtout pas de futur.
Il se dresse face à elle, créature enflammée prête à distiller son venin. Il sait déjà que de ce combat, il ne retira rien. Nulle fierté, nulle récompense, nulle audace. Il sent pourtant au fond de son cœur ce viscéral besoin de trouver ces réponses, quand bien même elles le tueraient. Cela arrivera avant l'heure.
« Je ne cherche pas le bien, Nithya. Je croyais que depuis le temps, tu avais au moins compris ça. » Il voudrait retirer cette main qu'elle ose darder contre sa joue, voudrait broyer chacun de ses doigts, l'un après l'autre, les entendre craquer et faire de la sorcière vulgaire jouet. Vengeance légitime, après qu'elle l'ait utilisé à sa guise telle une marionnette, mentant à l'envi, truandant ses sentiments, dupant ses émois sincères et brûlants.
Il n'en a pas le temps.
Elle retire cette main, qu'elle pose sur son ventre.
Ventre, ventre, trou béant.
Réceptacle de la Mort en son sein, que Fimjir déposa là d'un souffle divin.

La vérité se livre. Dans ce cocon intime où elles se vouent à l'enfer, les âmes brisées, la vérité sillonne les cœurs dans sa plus fertile nudité. Elle est gage de ce que fit Nithya, de ce qu'aurait fait Elio. Elle prophétise, la sorcière, comme si elle détenait la vérité de ce qu'aurait été leur avenir. Elle dévoile ce qu'elle pensa alors, sans taire ses craintes, ses doutes, et ses peurs. Mais le fait est qu'elle décida. Seule. Que la décision fut sienne, au lieu d'être vôtre.
La culpabilité sillonne peu à peu tes veines, à la recherche d'un fragment d'harmonie sur laquelle se poser. Elle ne trouve que chaos et désastre, véritable champ de ruines au fond du sang carmin bouillonnant de la rage.
Non. Non, ce n'est pas ta faute. dit la voix en son crâne.
La colère domine tous les regrets, car il sait bien, le sorcier, que sans elle il s'effondre.
Il la laisse parler, pas une fois ne l'interrompt, tente de vaciller dans le cheminement de ce que furent ses pensées. S'il tique, nombre de fois, s'il voudrait broyer sa parole et ses mensonges d'une main de fer, il n'en fait rien - elle lui donne sa vérité, encore faut-il qu'il l'entende. Bien qu'elle soit contraire à la sienne.
Laisse le silence s'installer. Ses paupières sont closes, désireuses d'attraper tous ces papillons obscurs que Nithya a déversé. Il n'en saisit qu'à peine une moitié, laisse les autres poursuivre leur sombre destinée vers d'autres réalités. De toutes ces paroles, seule une résonne au fond de lui avec l'auréole de vérité. Et il a emporté avec lui notre enfant. Laissant trou béant sur son passage, et a son sorcier cadeau de l'ignorance. Là encore, Fimjir avait raison - mieux valait la broche aveuglement que le savoir qui empoisonne les âmes. Peu à peu, c'est le regret qui s'installe dans le cœur d'Elio. Les regrets. Celui d'avoir cherché à retrouver Nithya, de s'être submergé dans ce désir de savoir sans penser une seconde aux conséquences, celui même de l'avoir connue, autrefois. Les eaux vives qui immergent son cœur débordent par ses yeux - larmes acides déroulent la pente de sa joue.
« Tu as voulu protéger notre enfant en l'éloignant de Fimjir. » L'intention est louable, sans doute, pour quiconque ne se voue pas au chaos. Mais la bêtise est crasse. Nithya mieux que tout autre connaissait de Lui sa fureur, ses châtiments, et l'ardeur des représailles. Elio avait besoin d'une coupable - elle se trouvait tout près de lui. « C'est ainsi que tu l'as condamné.e. » A l'instar de tes parents, crache-t-il par les yeux.
Elle est assassine. Tout en elle hurle le meurtre - elle n'a d'harmonie que l'apparat qu'elle se veut donner. Entourée de ces bassins aux eaux calmes, elle est risible, Nithya, tant ce sont les flammes ardentes de la dévastation qui coule dans ses veines.
« Tu aurais du m'en parler, ne pas croire et penser à ma place, tu aurais du me vouer la confiance que tu avais retirée en Lui. » Mais tu ne l'as pas fait, sorcière dragonne. Tu t'es contentée de croire en toi-même, broyant sur ton passage jusqu'à ton propre ventre. Cruel égoïsme dont elle se pare comme d'une robe. « Tout ce que tu touches se brise, mais tu persistes à ne croire qu'en toi. »
Elle est perdue.
Plus sûrement encore que lui ne l'est.
Perdue pour la cause, perdue pour la vie, morte maint fois et déjà par elle-seule broyée. Cherchant à droite et à gauche des coupables pour justifier ses maux, quand elle ne fait que s'empoisonner l'âme
en voulant croire qu'elle est autre.
Nithya Sitarys
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« Je ne cherche pas le bien, Nithya. Je croyais que depuis le temps, tu avais au moins compris ça. » Paroles frappent, s’insinuent dans l’être. Non, le bien ne l’intéressait pas. Ne l’avait peut-être même jamais intéressé. Peut-être avait-il eu le droit à un éclat, un fragment de ce que le soleil aurait pu lui procurer. De ce que Déesse Lumière aurait voulu lui offrir. Mais le petit fragment d’harmonie qui l’avait habité avait disparu. Il était mort en même temps qu’il avait apprit sa fuite, en même temps qu’il avait apprit sa mort à elle. Dans les songes d’une sombre nuit orageuse, où dragonne cruelle avait déversé l’enfer sur les braises. Où elle avait fait comprendre à ces suppôts, ce que le feu était. Elle.

Elle n’est pas dragonne Nithya, lorsqu’elle lui énonce sa vérité. Lorsque de sa bouche, sort le récit d’une tragédie digne des temps anciens. Les Moires avaient été terribles dans leur tissage, et elles avaient coupé les fils de nombreuses vies de leurs ciseaux dorés. Dommages collatéraux, qu’Elio et elle étaient désormais. Perdus dans une cacophonie ténébreuse qui semblait vouloir les engloutir vivants. Oh comme elle aurait aimé que les choses soient différentes. Oh comme elle aurait aimé voir leur fils grandir et leur amour perdurer. Nourrir foyer et enrichir leurs vies de rires, de larmes et de paix. Mais l’amant n’aurait jamais laissé passer ça. Drôle comme les rôles entre elle et sa divinité avaient été inversés. Drôle comme il était désormais devenu l’amant de celui qu’elle avait aimé, tandis qu’elle avait été ramenée au rang de cocu. « Tu as voulu protéger notre enfant en l'éloignant de Fimjir. » dit-il finalement en brisant le silence. Les yeux de la sorcière se tournent vers lui, observent les larmes qui coulent de ses prunelles. Son myocarde se serre, palpitant bat la chamade. Jusqu’alors, elle ne l’avait vu que sous la colère. Et désormais il lui montrait, qu’au creux du palpitant toxique qu’il nommait cœur, se dressait un reste de lumière. Une ode à l’harmonie.

Et l’ode se brise tout aussi rapidement qu’elle est apparue, tandis qu’il psalmodie sa prochaine attaque. « C'est ainsi que tu l'as condamné.e. » Elle se redresse lentement, tandis que ses yeux continuent de le darder. Pleure, veut-elle lui crier. Pleure, pendant que tu le peux encore. Coup de poignard qu’il lui place sous la jugulaire, cœur en miette qui saigne et s’insurge. Elle voit le poison qui pulse à travers ses veines, contente son palpitant de la maladie colérique de Fimjir. « Je t’interdis. » Son poing se serre et elle sent ses ongles s’enfoncer dans sa chaire. Elle s’était déjà assez insultée comme ça, blâmée. Elle avait déjà assez souffert de ses propres mots et de ses propres punitions pour subir celles du sorcier. « Tu aurais dû m'en parler, ne pas croire et penser à ma place, tu aurais dû me vouer la confiance que tu avais retirée en Lui. » Elle secoue la tête. Boucles dansent au vent. Rictus s’inscrit sur sa peau olive. Qui des deux était celui qui mentait ? Il s’avançait en preux chevalier, astre de lumière dans l’obscurité. Culpabilité qu’il cherche à lui infliger afin de pourfendre le cœur du dragon. Sa confiance en lui ? Comment pouvait elle avoir confiance en lui, quand c’était dans les draps du Dieu Mort qu’il se couchait ? Quand ses prières lui étaient adressées à lui, et non pas à elle. Quand il lui avait promis son cœur et son âme alors qu’ils étaient déjà voués à un autre. « Tout ce que tu touches se brise, mais tu persistes à ne croire qu'en toi. » Elle aurait pu faire naître les flammes, le balayer d’un simple mouvement de la main. Le faire rejoindre Fimjir et l’enfant qu’il lui avait volé. L’idée lui avait traversé l’esprit. Personne n’en aurait rien su, derrière cette bulle magique qui les protégeaient de toute intrusion extérieure. Ô comme le Chaos l’appelait, familiarité qui cherchait à retrouver sa place sous sa peau et ses écailles.

« Ce n’est pas juste, Elio. » Ses doigts se desserrent, s’éloignent de la peau rougît par l’hémoglobine sacrifice. « Je n’ai jamais choisi cette vie, je n’ai jamais choisi d’être une élue, d’être une destructrice. Je n’ai jamais choisi de vouer ma vie à Fimjir, d’avoir le poids du monde sur mes épaules. » Elle fronce les sourcils, plonge ses prunelles dans les siennes. Les prophéties funestes s’enchaînent, mouvement rapide des rouages du temps et du destin. « Ce n’est pas juste, mais c’est comme ça. Tu n’as jamais été enlevé à ton foyer, prophétisé comme un élu. Et aussi décevant que cela puisse t’être, cela t’empêche de comprendre mes choix. Tu ne peux pas venir ici et me dire que j’aurai dû placer ma confiance en toi. » Elle fait un pas en avant dans sa direction. Les étoiles s’éteignent peu à peu, signent l’enterrement de ce qui a été, de ce qui est et de ce qui aurait pu être. « Toi et moi, nous étions une équipe. Tu m’as consolé, tu as été une épaule sur laquelle je pouvais me reposer. Mais en fin de compte, j’étais seule. En fin de compte, c’est à moi de prendre les décisions sur ma vie et sur l’avenir. Parce que j’ai été choisi. Parce qu’une vieille prophétie a décidé que je serais l’élue, que je serais la Destructrice des Mondes, Akotaz faite chaire. Je suis seule, et je l’ai toujours été. » Et c’est pour ça, qu’elle plaçait sa Foi en elle, et en personne d’autre désormais. « Notre enfant méritait bien plus que ce que tu aurais pu lui apporter, bien plus que ce que les Braises auraient pu lui offrir. Il n’est pas mort parce j’ai voulu l’éloigner de Fimjir. Il est mort parce que Fimjir prend ce que bon lui semble. Et par le feu et le sang, que les étoiles m’en soit témoin, je lui arracherai ce qu’il a de plus cher. » Elle expire doucement, avant de baisser les yeux vers le sol. Elle ne s’était pas rendu compte que les flammes avaient jailli de ses doigts, embrasant les pierres sur le sol de leur couleur bleuté, dansant aux pieds de la sorcière sans qu’elle n’en soit elle-même brûlée. Sourire peint ses lippes. « Si je suis vouée à détruire tout ce que je touche, pourquoi es-tu là Elio ? » Les flammes s’avancèrent vers lui, température ardente qui se dégageaient d’elles, sans le toucher. Elles formaient désormais un cercle autour de lui, ouvrant un passage qu’il pourrait arpenter pour se rendre jusqu’à elle. Et le brûler vif au moindre faux pas. Après tout, n'avait-il pas juré de la tuer auprès de la contrefaçon? « Es-tu là pour mourir ? Ou es-tu las de vénérer mon ombre ? » Oh elle savait, elle savait comment la roue avait tournée. Comment dans sa mort, l’étoile de ses jours avait trouvé refuge dans les draps de celle qu’elle avait considéré comme sa sœur, de celle qui aujourd’hui avait décidé de tourner ses lames vers sa fille. De celle qu’un jour, elle brûlerait. Purement et simplement. Son nom à jamais perdu dans l'Histoire avant même d'y avoir encré sa marque.
Elio Alleyn
s.he was chaos and beauty inside
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Elio Alleyn


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âme
Keywords : blurred lines, chaos, F i m j i r, luxure as a vice, sacrifices, weapon.
Aesthetics : Proclame la bonne mortifère parole des Fiel, prophète maudit, Elio.
to the silence, telling the truth - nithya T1t5
F i m j i r s'échappe de la bouche en un souffle macabre, les syllabes se détachent et disséminent le trépas en masse et clameur.
Repérage : l'orageuse junfark, entre Nuxvar et Tergaron.
Faceclaim : oliver j. cohen
Evolution : Rang (( néophyte ))
Inventaire : objets / 1x mnémosys + 1x siphon d'âme + 1x elixir de sang congelé (accélérateur de guérison).
Pouvoir : la magie du feu, 1x pouvoir de sortilèges, 1x pouvoir acheté (enfantement des flammes).
Liens : nithya ; flames.
ewart ; f i m j i r ébène.
ashara ; miroir brisé.
kewell ; en détresse.
zell ; parole d o n n é e.
Signes distinctifs :
Son corps se marque, heure après heure, semaine puis mois, des terribles entraînements subis par les orphelin·es de d i v i n e, jusqu'à ce que l'intégralité de son côté droit soit dévoré par les flammes, morsures béantes forment le monstre.

Parchemins : 76
Cristals d'étains : 167
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: Gwladys, Morghulis
Pronoms: elle pour la joueuse, il pour Elio.
Ecriture: écriture en "il", 4x4 disponibles, +/-500 mots, adaptable à tout.e partenaire et au rythme plutôt soutenu si consenti.
Triggers: tes limites seront les miennes.
Warnings: vicieux désirs de cramer des mecs, soumission à un culte, perversité et luxure.
Crédits: av. kidd.
Discord: sur demande.

s.he was chaos and beauty inside
@Nithya Sitarys  
"  hurt me with the truth ".
tw : perte d'un enfant
Je t'interdis, qu'elle vocifère, la gorgone.
Elio ignore ce que l'étoile de ses jours d'antan pense bien pouvoir encore lui interdire - après tous les dangers bravés sans son avis. Elle a le culot inscrit dans la chair comme ornement collier. Déverse sa vérité, les yeux larmoyants, les doigts qui s'enflamment, bleuissent, les lèvres divaguent dans le flot labyrinthique de ses pensées éthérées.
Le sol s'embrase à mesure qu'elle parle. Il y a du contraste entre la quiétude et la sérénité de l'onde pâle du reste des nymphéas, et les braises couleurs exaltation qui sévissent en son âme et muent le décor en parade. Elle instille les embûches et les écueils, redevient la Nithya d'antan, toute de chaos vêtue. Ne reste en elle que des vestiges calcinés d'une apparente harmonie.
Un instant, il regrette d'avoir jeté ce sort dissimulant leur furieuse idylle - désireux de montrer à âme qui vive dans le cocon moelleux de l'harmonie qu'elle n'est pas des leurs. Elle n'est de nulle part, Nithya, n'existe et ne s'érige qu'en sa propre compagnie. Ne voue Foi qu'en elle, n'existe qu'en son atoll, loin du monde, des souvenirs, loin de la tentation irrépressible qu'elle a d'user de sa maléfique magie.
Il n'y a pas beaucoup à la titiller pour qu'elle se vautre à nouveau dans le lit du chaos. Un regard sur ce spectre d'antan, et là voilà incapable de contrôler les maléfices qui empoisonnent son âme plus sûrement que tous les secrets qu'elle recèle en son sein abimé. « Ce n’est pas juste, Elio. » Non, ça ne l'est pas.
Le monde tout entier n'est qu'un tissu d'immondices superposées les unes aux autres - mais l'ironie est palpable dans le ricanement qui s'échappe des lippes du sorcier.
Etait-ce juste, Nithya, de m'avoir caché mon enfant à venir ? Etait-ce juste de faire croire à ta mort, de m'abandonner, de piétiner chaque promesse faite dans nos nuits étoilées ? Est-ce juste d'aujourd'hui m'avouer que tu as toujours été seule, non plus piétiner, mais saccager de toute ta féroce bestialité ce en quoi j'ai toujours cru, vouant une Foi en nous telle qu'elle aurait pu surpasser Fimjir ?
Non, ce n'est pas juste. Elle est d'une malveillance déloyale, et dans ses paroles, la rage du sorcier s'éveille peu à peu. Du spectre errant dans la vie, les deux pieds en l'autre monde, passe à une silhouette avivée qui dévore chaques mots s'échappant des lèvres de Nithya pour mieux s'en gorger. Inspire, inhale, sent chaque syllabe.
Le monstre se gonfle de chacune d'elle.

La prophétie n'est une excuse pour aucune de ses exactions. Elle s'en sert, pourtant, encore et toujours, se drape de ce voile comme si de tout il la protégeait. L'élue d'Akotaz, la destructrice des mondes faite chair, et quoi encore, elle n'est aux yeux d'Elio plus que l'ombre d'une écartée du jeu des Dieux. Proscrite du sacrement divin, elle s'est laissée aller à son orgueil, a tiré un trait sur tout ce qui faisait d'elle l'auguste consacrée.
« Tu n'as pas compris, Nithya, tu n'es l'élue que de ta propre destruction. » Il ne s'arrête pas là, Elio. Franchis un pas vers elle, avant de poursuivre, tonalité de sa voix amplifiée par l'ouragan des flammes. « La tienne, et celle des personnes qui ont le malheur de t'approcher. » Il en fait partie, Elio.
L'a aimée à en crever. A s'en damner. Tout le corps vibrant de flammes toutes nouvelles, vierges de Fimjir, tissées de la folie Sitarys. Il se rappelle douloureusement les vestiges d'autrefois - ressent encore parfois lorsque ses orbes se posent sur elle le palpitant qui manque un battement. Ashara lui a dit, autrefois, que le poison Nithya continuait à couler dans ses veines, à l'empoisonner, peu à peu, venin pervers glissé en sa sève.
Le fait est qu'elle a raison.
Qu'encore, alors qu'un autre pas l'approche de son odeur, que les iris s'accrochent, qu'encore le pouls dangereusement s'accélère. Elle est sa destinée, mais il n'apparaît pas dans la sienne - ça, ça ce n'est pas juste, Nithya.

« Je lui arracherai ce qu’il a de plus cher. » Un pas de plus, les flammes ardentes semblent se propager à ses côtés, l'empêchent de fuir, de s'échapper. Tente-t-elle de le pourfendre, ou de l'emprisonner à ses côtés ?  « Tu as vraiment sombré dans la folie. » Pose sur elle un regard en proie au doute. L'harmonie se tâche des projets d'avenir de massacre et de vengeance, frôlant l'anéantissement. Elle veut tout, et son contraire.
Elle n'aura donc rien que la mort.
« Tu crois vraiment pouvoir arracher quoi que ce soit à notre Père ? Mais il t'aura écrasé comme un vulgaire insecte avant même que tu n'aies levé le petit doigt. » Il aurait déjà du le faire, d'ailleurs. Parfois, dans les nuits d'insomnie, Elio se demande si c'est la miséricorde qui retient le bras vengeur de Fimjir, ou s'il a pour elle d'autres projets d'horizon.
La colère refait survace comme de la lave en éruption à l'évocation in-subtile d'Ashara. « Es-tu là pour mourir ? Ou es-tu las de vénérer mon ombre ? » « Tu m'as déjà détruit Nithya, tu ne peux plus rien contre moi. » Un pas de plus, le dernier. La main se pose sur sa joue, dans une douceur qui tranche avec la rage pourfendant ses mots.
Ashara maintient le squelette dans un semblant de vie, mais l'intérieur est déjà brisé, broyé, dévasté et même, vidé. Ne restent que des relents de moisissure. Ca renifle l'éther, et la vieille poussière. Elle n'a qu'à plonger au creux de ses orbes pour voir la mer de néant qui lui répond - seuls le trahissent les battement incertains de son palpitant en proie à un infâme mélange d'émoi et de rage.
« Je ne vénère que Fimjir, tu le sais bien. Et il a décidé que nous devions mourir ensemble. » Les lèvres bleuissent. Ses flammes s'ajoutent à celles de Nithya, s'échappent en hauteur, forment un dôme au dessus de vos silhouettes. Elle est emprisonnée, l'oiseau captive, la serpentine créature qui a picoré ton encéphale. « As-tu un dernier mot pour Celui qui t'accueillera là-haut ? » Par le feu, elle périra.
C'est encore trop d'honneur à lui accorder.
En attendant que l'hydre de feu ne se referme sur votre couple.
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Aesthetics : to the silence, telling the truth - nithya D9b1556702314f3ed13925fbf375a226896e7a9a
Repérage : dreadmire, principalement.
Faceclaim : anya chalotra
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Inventaire : mnémosys ; souvenir d'antan.
siphon de l'âme ; bâton magique.
le prophétie ; sceptre magique amplificateur de pouvoirs.
Pouvoir : (01) création et utilisation de sortilèges.
(02) manipulation et enfantement du feu.

Liens : - jasper ; danse enfantine.
- elio ; pour toujours et à jamais.
- ashara ; miroir brisé.
- helna ; mother.
- morwen ; big sister.
Signes distinctifs : cheveux bruns qui tombent jusqu'aux hanches, yeux ambrés, marque représentant une étoile dans le creux du poignet.
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Pronoms: il pour le joueur, elle pour le personnage.
Ecriture: dialogues généralement en anglais, 1000 à 2000 mots. troisième personne du singulier. je m'adapte à mes partenaires (1x4 libres)
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Warnings: orpheline, meurtres, maternité avortée, infertilité, fanatisme, self inflicting pain, torture.
Crédits: lux. (avatar)
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@Elio Alleyn  
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nithya's dress.
L’espoir fait vivre, mais il tue également. Il est aussi âcre que le goût des prophéties dans la bouche, laissant derrière elles une fumée amère aux embruns délétères. C’étaient les Braises, qui lui avaient appris ça. Qui l’avaient forgé telle une poupée d’argile au creux de leurs mains putrides, faisant parfois miroiter l’espoir de quelque chose de meilleur pour lui enlever ensuite. Elle aurait dû s’y attendre, lorsque la vérité était sortie de sa bouche. Que l’espoir vain qu’elle avait voué aux étoiles, à son étoile, allait tomber dans l’oubli. Que comme l’amour qu’elle lui avait porté, ses mots allaient la piétiner de plein fouet. Détruiraient tout ce qu’ils avaient été, tout ce qu’ils auraient pu être. Ce pour toujours et à jamais, cette promesse qui par de-là les flammes sempiternelles de leurs cœurs qui battaient à la désunion, ne signifiait désormais plus rien. Avait-il déjà signifié quelque chose ? Elle avait retourné cette question un nombre incalculable de fois, après sa fuite. Après leurs retrouvailles. Et encore plus après les mots d’Ashara. Elle lui avait promis sa mort, comme elle avait promis à Elio de venir déposséder Fimjir de tout ce qui lui était chère. « Tu n’as pas compris, Nithya, tu n’es l’élue que de ta propre destruction. » Et s’il en était ainsi, alors elle resterait maîtresse de son destin. Elle serait celle qui couperait la corde fragile de la guillotine. Pas Fimjir, pas Elio. Personne. « La tienne et celle des personnes qui ont le malheur de t’approcher. » Il tente de retourner la dague dans ses entrailles, tente de briser ses cottes pour venir lui arracher son cœur. Il s’étouffera avec.

Il fait un pas dans sa direction, tandis que les flammes bleues s’agitent. Elle se rapprochent dangereusement du sorcier mais ne lui font pour l’instant aucun mal. Ce n’est pas ce qu’elle souhaite, pas vraiment. « Tu as vraiment sombré dans la folie. » Les flammes s’intensifient au rythme du palpitant qui tente de se protéger du poison vipérin qu’il crache. Elio lit en elle comme dans un livre ouvert. Elle voulait tout. L’harmonie et le chaos. Le monde et le néant. Elle méritait tout ça et plus encore. Gravé sous son épiderme, encré dans son sang par les paroles mortifères d’une prophétesse antique. Par le Divin Fimjir lui-même, lorsqu’il avait autrefois fait d’elle son amante. On lui promettait la Mort alors qu’elle était la Vie, car que pouvait être l’amante du Funèbre si ce n’est ça ? Danse endiablée du feu et de la glace, de la lumière et des ombres. « Tu crois vraiment pouvoir arracher quoique ce soit à notre Père ? Mais il t’aura écrasé comme un vulgaire insecte avant même que tu n’aies levé le petit doigt ? » Il avait essayé. Il s’était emparé de son âme, lui avait arraché son enfant. Il avait pétrifié ses entrailles, pourri son cœur jusqu’à ce qu’il cesse de battre. Avant que les flammes phénix ne s’échappent de son enveloppe corporelle pour l’arracher aux ténèbres, pour revenir à la vie. « Ce que tu prends pour de la folie n’est rien d’autre que la clarté. » Parce qu’elle voyait désormais clair. Plus qu’elle ne l’avait jamais vu. Elio avait raison. Elle ne pouvait se détacher du Chaos, pas plus qu’elle ne pouvait se targuer de baigner dans l’Harmonie. Elle n'avait pas sa place au sein des Nymphéa, ne l’avait jamais eu. Pas plus qu’elle n’avait eu sa place au sein des Braises. Helna avait eu raison.

Ils ne sont désormais séparés que de quelques centimètres. Silhouettes entourées par les flammes d’un amour impossible, mort et vain. « Tu m’as déjà détruit Nithya, tu ne peux plus rien contre moi. » Sa main se pose sur sa joue, effleure l’épiderme de la même manière qu’elle quelques minutes plus tôt. « Je ne vénère que Fimjir, tu le sais bien. Et il a décidé que nous devions mourir ensemble. » Ses ambres se perdent dans les tréfonds de son âme. Dans la noirceur qui l’habite. Dans ce chaos tumultueux qui s’est frayé un chemin jusqu’à ses lèvres, jusqu’à la fenêtre rougeoyante de son âme. Ses flammes apparaissent, chaudes, oranges. Délicieux tableaux qu’ils peignent ici, entre les flammes infernales et les flammes glaciales. Mais Fimjir n’avait rien décidé de tout cela. Ce n’était pas lui qui avait soufflé à l’oreille d’Elio pour le conduire jusqu’ici. Ce n’était pas lui qui avait poussé Ashara à venir lui tendre un piège dans sa propre demeure. Non. Tout ça n’était que de leur propre fait, de leur propre souffrance. De cette incompréhension qui les habitait et les nourrissait. De ce, pourquoi, qui résonnait à jamais dans l’atmosphère malgré les vérités récitées. « As-tu un dernier mot pour Celui qui t’accueillera là-haut ? » Les flammes vrombissent, se mêlent les unes aux autres. Elles forment une cage dans laquelle plus rien ne peut les atteindre si ce n’est la mort elle-même. Bleus et oranges se mêlent, dansent sous l’apothéose de la tragédie. Nithya attrape doucement la main qui frôle encore son visage, et approche sa bouche de son oreille. « La même chose que je lui ai dit lorsque je l’ai rencontré la dernière fois. »  Parce qu’elle l’avait bel et bien rencontré. Dans ce purgatoire entre la Vie et la Mort, dans cet entre-deux où il l’avait accueilli avec ferveur et carnage. Ses lèvres frôlent son lobe, tandis qu’elle murmure en fiélique « Tubi daor. » Pas aujourd’hui. Flammes braises, s’enlacent encore. Semblent faire ce qu’ils auraient peut-être dû être, un ensemble. Elles se lèchent et s’infiltrent dans l’air, dansent à en étouffer l’oxygène. Coït funéraire, naissance d’un univers. Elle ne veut pas le brûler, ne veut pas lui faire l’offrande de sa mort. Il ne méritait pas ça. Parce que quoi qu’elle en dise, le pour toujours et à jamais subsistait. Ils pourraient rester comme ça durant l’éternité, figé dans cette bulle de feu et flammes. Deux dragons détruisant tout pour renaître dans les flammes et les cendres. Phénix d’un nouveau monde. Le soleil et la lune, se pourchassant sans cesse à travers les cieux. Et alors qu’elle s’apprête à poser ses lèvres sur les siennes, qu’elles se frôlent pour un dernier baiser « Assez. » Elle n’a pas le temps de tourner la tête vers la voix, que le sortilège fuse. Aussi futile est-il de croire que l’espoir fait vivre, il est ridicule de croire que la lumière ne peut subsister sans les ténèbres. Les Nymphes et Dryades incantent, tandis que le mausolée se fige dans leurs lippes sanctifiées. L’éclair terrible fonce, se dirige vers les amants crépusculaires. Et il frappe l’Elio, l’expulse des lèvres de la Déesse. Oh, elle sait qu’il ne lui causera pas le couperet final. Mais ses ambres observent au ralenti le sorcier tandis qu’il vogue à travers les airs, foudroyé par les délices de l’interdit.

Le temps reprend son court, lorsqu’elle tourne la tête vers celles qu’elle appelle sœurs depuis maintenant quelques années. Anneaux de flammes s’embrasent, le bleu se fait cyan. Vagues de chaleur qui au rythme des battements du cœur de l’Akotaz se libèrent. Déflagration. Elle pourrait les anéantir ici et maintenant. Brûler le monastère fait mausolée, détruire l’harmonie des lieux à jamais. Mais elle n’utilise ses flammes que pour les empêcher d’avancer, de faire un pas de plus. Elle le sait, si elles tentent quoique ce soit. Elle fera naître l’Enfer au Paradis. Elle se tourne finalement vers l’Elio et son corps en peine. Formules se prononcent, dissipent les flammes tandis qu’elles reviennent à elle pour les faire disparaître tous les deux. […]

Il est étendu sous ses draps aux couleurs violines. Vêtements pliés sur un tabouret, bottes cirées. Les élixirs fusent sous les doigts de la sorcière qui tente de faire baisser le poison latent de la mort. Main qu’elle vient poser sur son front pour vérifier que sa température remonte, alors qu’elle est descendue vers la glace interdite. Il murmure dans son demi-sommeil, des paroles lancées à Fimjir. Et un prénom, celui qu’elle aurait donné à leurs fils.

To be continued.


Elio Alleyn
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Le sommeil est profond. Similaire à une narcose léthargique, il dure, dure, les minutes passent, les heures défilent, bientôt deviennent des jours. Le soleil a tourné de nombreuses fois, la lune blanche a contrasté sur fond obscur, et Elio paraît une ombre aux yeux désespérément clos.
Il semble rêver. Les doigts s'agitent sous les peaux, les pupilles sous les paupières vacillent d'un bord à l'autre. Il y a les souvenirs du passé qui se mêlent en un tableau erratique.
L'étoile de ses jours rencontrée pour la première fois. Les nuits à d i v i n e, les brûlures saccages sur les bras. Les pleurs au coin du lit, alors qu'ils s'enlacent dans le néant. L'obscurité ancrée en eux, celle dont ils se drapent l'un l'autre, réconfort meurtrissure au cœur de la nuit. Les flammes qui s'entremêlent, lèchent les plaies, dévorent les infidèles, maint et maint fois, tableau rouge sur fond noir.
Cette fois, elles sont différentes. Elio les voit transparaître dans l'obscur d'un bleu qui lui semble scintillant. Il y a la glace qui rencontre le feu, délicieux oxymore, dans ce mélange aux affres brûlantes. Ils s'auréolent de leur magie, l'étoile et le soleil, semblent redevenus les amants maudits d'autrefois. « Tubi daor. » murmure-t-elle au creux de son lobe. Il en frissonne, Elio, a les mots d'Ashara qui résonnent en son âme - son venin est encore présent. Et lorsqu'elle approche sa bouche de la sienne, lorsqu'il croit pouvoir se perdre en un baiser éternel, il se doit d'avouer sa vérité.
Le poison coule en ses veines aussi sûrement que le soleil inonde le monde. Il a de Nithya le tatouage sous la peau - la vénère autant qu'il la veut morte. Se damne pour ce baiser, pour pouvoir goûter à nouveau la dévotion de ses lippes. N'a pas un instant l'envie de fuir, car se parachève désormais son avenir ; il doit mourir aux côtés de dragonne, près de la mère-morte, rejoindre ainsi leur fils perdu et peut-être, peut-être, dans le labyrinthe infini de l'enfer, pouvoir être père.

Les flammes tissent un présage si funeste que beau. Les murmures de la sorcière au creux de son oreille semblent dévoiler encore d'autres vérités, et l'espoir du baiser échangé laisse frémissante la peau d'Elio. Tente de le cacher, par l'égo masqué, mais Nithya lit en lui comme en un parchemin grand ouvert. Ils se connaissent depuis toujours, leurs destins s'entremêlent à l'image de leurs flammes qui se lèchent.
Il lui semble qu'il relève la tête, Elio, ou peut-être n'est-ce qu'un mirage causé par le sommeil, darde ses prunelles en ses flammes retrouvées. Elles sont d'un bleu harmonique, ont de la pureté la couleur, tandis que les siennes reflètent l'absolue destruction. Ils ne peuvent être plus opposés, les amants déchus, pourtant, la couleur qui ressort de cette union est d'une beauté inénarrable. Cela ressemble à un ciel crépusculaire, lorsque le soleil carmin cède place à son amie la lune, et que l'obscur aspire la lumière en petites touches. Elio est ce succube qui tente d'un baiser d'inhaler la pureté de Nithya, ne laissant au creux de sa bouche que l'absolue abîme du chaos.
Reviens-moi. Reviens-moi telle que tu étais.

Le sommeil est cruel, ne projette que des brouillards vagues, à peine une histoire formée par les ombres chinoises. Les doigts d'Elio se serrent et se desserrent, à mesure qu'il rêve un possible où Nithya lui reviendrait, où ses flammes bleuâtres se mêleraient pour toujours et à jamais à ses brasiers démoniaques.  
L'éclat de leurs lumières jointes se fait et se défait, se tisse en tresses lourdes, mais toujours explose. L'obscurité revient, en même temps que la douleur, et le retour au réel du coven. Elio ne saurait dire ce qui fut le plus douloureux, entre le foudroiement des nymphes et l'éloignement forcé de Nithya. Encore. Toujours. Séparés par le destin, éloigné par autrui, par le monde, par le chaos et l'harmonie -  et leurs lèvres semblent s'être bien trop peu frôlées.
Il se fait projeter dans l'un des bassins, Elio. Perd instantanément connaissance, et le monde devient lointain, lointain, lointain. Reviennent les souvenirs, les épines et les malheurs. Au milieu de tout ça, un frisson d'allégresse.
Il a les cheveux noir de jais, le rire propre à l'enfance, et la candeur inscrite dans les orbes. Il a d'Elio les yeux amande, de Nithya la bouche dure - mais lèvres brûlantes d'un rose tendre. Du père le timbre grave de la voix, de ce que fut la mère le cristal dans l'hilarité. Il ne sait pas, le sorcier, si elle est à ses côtés. Il tient la mimine du fils perdu au creux de sa paume, et avance vers de lourdes portes de bois. L'amène-t-il à d i v i n e ? S'enfuit-il de ce qu'il crut être paradis ?
L'enlève-t-il pour la rendre à la mère Sitarys ?
Azran. Est-ce un cri, ou un murmure ? Azran. Les syllabes se détachent. Azran. Il a du lion le firmament, et l'amour fugace de ses parents. Il est de la vie le souvenir, et de la mort l'héritage. Ne devait pas être rendu à Fimjir, avant même d'avoir pleuré. Il semble que les paupières closes d'Elio laissent échapper une larme.
Elle semble avoir du cristal la brillance.

Elio sent une chaleur palpiter contre son front. Elle est réconfortante, douce et puissante. Il lui faut de longues, longues minutes avant de reprendre conscience. Les pupilles s'ouvrent, l'une après l'autre, et admirent un instant comme en demi-sommeil la tendresse du visage de Nithya. C'est la première fois qu'elle ne s'envenime pas d'une haine viscérale ou d'une colère sépulcrale. Darde ses prunelles en ses orbes.
Il est glacé, et son corps tout entier se met à frémir en de violentes palpitations. « Que... s'est-il... passé ? » Parler est difficile ; les mots s'échappent mais ne sont qu'à moitié entendables. A peine des murmures, séparés de longues secondes de silence. Il ignore ce qui est vrai dans les illusions insondables qui ont tissé leurs toiles arachnides au fond de son âme. Craint, même, de poser la question. De peur que les douces rêveries n'éclatent en éclats de miroirs brisés.
Qu'on ne le lui enlève, encore une fois.
« Azran... où est-il ? » Tente de se relever, soudainement terrorisé par la sensation qui palpite au fond du cœur que le fils est en danger. Il n'y parvient pas, Elio, et la silhouette frémissante et glacée s'échoue au pied du lit comme un iceberg en train de fondre - il n'a plus de consistance, le sorcier, seule demeure la terreur enserrant son cœur de ses griffes d'aigle. Ses orbes se dardent à nouveau sur le visage de Nithya - elles se font suppliantes.
Aide-moi. Aide-nous. Aide-le.
Nithya Sitarys
s.he was chaos and beauty inside
Fiel
Axé.e Harmonie
85%
propriétés magiques
5%
propriétés physiques
10%
propriétés à distance
Nithya Sitarys


   https://ninthmoon.forumactif.com/t139-the-destroyer-of-worlds#45https://ninthmoon.forumactif.com/t145-nithya-desastre-des-astres
âme
Keywords :
i want everything, furie funeste, queen of dusk, insoumise, stand in the sun, wrath, break the wheel, i have faith in me, let the priests worry about good and evil, the hardest thing in this world is to live in it, it's not about good or evil ; it's about power, i'll burn you alive.

Aesthetics : to the silence, telling the truth - nithya D9b1556702314f3ed13925fbf375a226896e7a9a
Repérage : dreadmire, principalement.
Faceclaim : anya chalotra
Evolution : Rang (( primitif ))
Inventaire : mnémosys ; souvenir d'antan.
siphon de l'âme ; bâton magique.
le prophétie ; sceptre magique amplificateur de pouvoirs.
Pouvoir : (01) création et utilisation de sortilèges.
(02) manipulation et enfantement du feu.

Liens : - jasper ; danse enfantine.
- elio ; pour toujours et à jamais.
- ashara ; miroir brisé.
- helna ; mother.
- morwen ; big sister.
Signes distinctifs : cheveux bruns qui tombent jusqu'aux hanches, yeux ambrés, marque représentant une étoile dans le creux du poignet.
Parchemins : 246
Cristals d'étains : 857
feu
lune

Lea joueur.se

Pseudo
: stellaris, elie.
Pronoms: il pour le joueur, elle pour le personnage.
Ecriture: dialogues généralement en anglais, 1000 à 2000 mots. troisième personne du singulier. je m'adapte à mes partenaires (1x4 libres)
Triggers: à discuter ensemble.
Warnings: orpheline, meurtres, maternité avortée, infertilité, fanatisme, self inflicting pain, torture.
Crédits: lux. (avatar)
Discord: disponible par mp.

s.he was chaos and beauty inside
@Elio Alleyn  
funny how a heart can be deceiving.
tw : perte d'un enfant, mention de torture, mention de paralysie, mention de mort.


Hen ñuqir, perzys.
Hen morghot, glaeson
.
Encens brûlent, fumée délicate et salvatrice se dégage tandis qu’incantations sont proférées, qu’onguents sont appliqués. Magie fiélique se veut divine, sanctifiée par l’harmonie. Elle s’éloigne des préceptes de la Mort, invoque la Vie en son être. Chandelles vacillent, tandis que sortilèges emplissent la pièce et se fracassent contre la coquille à demi vide, du sorcier allongé sur le lit. Cri de rage qu’elle pousse alors qu’elle ne le voit pas revenir, toujours pas. Elle avait tenté tous les sortilèges connus, tous les rituels qu’elle avait en sa possession. Astres et désastres s’étaient ensuivis, dévoilant univers sous ses doigts enflammés. Elle avait réussi à le maintenir dans cet entre-deux, mais ne pouvait faire plus. Phénix dont la résurrection restait sienne, ne pouvait être partagée.

To the silence,
Telling the truth.
Ses doigts étaient venus se poser à mainte reprise sur son front, cherchant sa température. Cherchant chaleur. Serviettes humides échangées à un rythme soutenu, élixirs passés entre les lèvres bleutées de l’étoile de ses jours. Elle s’était finalement arrêtée quelques minutes pour se sustenter, absorbant le peu d’énergie qu’elle pouvait s’octroyer. Ses yeux se tournent vers la lune et ses étoiles, vers ces galaxies lointaines qu’aucun être encore, n’avait eu le loisir d’explorer. Souvenirs d’antan se mêlent à ses songes, alors qu’elle attend qu’enfin, vie se renouvelle.

What do you want ?
I want to be good, at something.
Elle est ramenée à ses premiers jours à l’orphelinat, alors qu’elle avait pour la première fois, un moment d’intimité avec celui qui deviendrait son tout, son absolue vérité. Cela faisait presque un mois qu’elle s’y trouvait, et malgré le potentiel qu’on avait vu en elle, malgré la divine prophétie qui avait marqué sa peau, elle n’arrivait pas à exploiter sa magie. N’avait pas réussi à la faire sortir. Tous ceux arrivés en même temps qu’elle, avait déjà réussi la majorité des sortilèges qui lui étaient demandés. Elle n’en réussissait aucun, faible gamine supposée divine, qui n’avait rien d’autre de fiélique que l’âme en peine. Que veux-tu, lui avait-il finalement demandé, alors qu’ils s’étaient retrouvés sur le lit de l’un et de l’autre. Comme s’il pouvait exaucer la moindre de ses prières, le moindre de ses désirs. Je veux être douée pour quelque chose, lui avait-elle répondu après quelques minutes de réflexions. Rare moment de vulnérabilité au milieu du chaos, au milieu des tourments et de la torture. Et il l’avait alors aidé, lui avait montré comment manipuler le Chaos et entendre l’appel de Fimjir.

Come on Nithya, don’t do that.
I want to be powerful, that’s what I earned
.
Ce n’était pas tant l’interdit qui l’avait figé ce soir-là, mais ce qu’elle avait pressenti dans sa voix. La terreur qui s’en était dégagée. Mais Chaos s’était faufilé en elle grâce à ses soins, et désormais puissance jonchait son âme, habillait son armure. Il n’en pouvait être autrement. Dragonneau était devenue Dragonne, avait remplacé l’enfant malhabile par l’enfant prodige. Sa cérémonie de consécration ne pouvait plus attendre, lui avait dit la matrone. Et désormais, elles devraient affronter les flammes glacées de celle qu’elle avait été, de celle qu’elle était amenée à devenir. Ultime preuve, de sa destinée. De la prophétie. Ne fait pas ça, lui avait-il demandé, terrible présage qu’elle n’avait su comprendre à l’instant. Elle avait pris ça pour de la peur, la peur de la voir mourir. La peur de la voir périr. Et si… et si la réalité était toute autre ? Et si finalement, ce n’était pas tant la peur de la perdre qu’il avait ressenti à ce moment-là, lui proférant l’ordre de ne pas effectuer le rituel. Et si finalement, comme elle l’avait vu ces derniers temps, il ne croyait simplement pas en elle ? En sa destinée et en sa prophétie ? Il ne l’avait jamais vu comme Akotaz, mais dieux qu’il se trompait. Je veux être puissante, je l’ai mérité lui avait-elle finalement dit, s’éloignant jusqu’au Temple d’Akotaz pour être immolée par les flammes bleus. Si la Divine s’était laissé aller aux affres de Fimjir, préférant vivre dans son ombre plutôt que dans la lumière, elle ne ferait pas la même erreur. Elle serait le Soleil.

Azran, my love,
My sun and stars.
« Azran. » qu’il murmure dans un souffle. Et le palpitant de l’enchanteresse manque un battement, est ramenée à une réalité moins lointaine. Ses yeux s’ouvrent sur le Coven salvateur, allongée dans un lit de pailles et de bois. Ses jambes ne répondent pas, semblent absentes. Sa magie, évaporée dans les firmaments des Braises. Mains viennent se poser sur le ventre désormais vide, dépossédé de la seule chose qu’ils aient fait de bien. Azran, qu’elle murmure. Mon amour, les mots se perdent tandis que les larmes creusent sillons sur ses joues blafardes. Il aurait dû être son soleil et ses étoiles, son univers tout entier. Et le Funéraire lui avait dérobé, l’avait arraché à son ventre, privé de l’étincelle de vie. Il lui avait prit ce qu’elle avait eu de plus cher, dans le simple but de la punir. Pas parce qu’elle avait fui, pas parce qu’elle s’était détournée du chemin qu’il lui avait forgé. Pas non plus, parce qu’elle avait espéré quelque chose de meilleur pour son enfant, leur enfant. Par jalousie parce qu’elle avait aimé, parce qu’elle s’était adonnée à cet amour. S’était baignée dans les flammes grandissantes d’Elio, parce qu’elle s’était vouée à un autre que lui. Ô Déesse Amante infidèle. Il avait dérobé le fruit de leur amour, ni plus ni moins. Car si personne ne pouvait l’avoir, alors elle non plus n’aurait plus rien à aimer.

Knocking,
On Heaven’s Door.
Larme cristal vient perler sur le visage, et elle s’approche à nouveau. Extirpée de ses souvenirs par l’apparente semi-résurrection. Mains se posent à nouveau sur le front de l’étoile de ses jours, chaleur commence doucement à renaître. Prunelles se croisent enfin, et le cœur de l’enchanteresse se remet à galoper. Comme s’il s’était arrêté lui aussi, durant de nombreuses minutes, de longues heures. Elle expire lentement, comme s’ancrant à nouveau dans la réalité. Il se met à trembler de froid, et elle s’écarte légèrement attrapant une nouvelle couverture pour le couvrir. « Que… s’est-il… passé ? » Chut, chut. Qu’elle lui dit, pour l’empêcher d’user ses forces nouvellement retrouvées. « Azran… où est-il ? » Et le cœur manque un nouveau battement. Douleur qu’elle ressent, qui vient enserrer ses entrailles. Les tords comme pour lui faire perdre connaissance. Elle s’agrippe à la réalité pourtant, pose une main sur le front d’Elio. Ambres et obsidiennes se trouvent, l’âme s’ouvre à elle. Elle entend son appel à l’aide, ses appels à l’aide. Larmes veulent monter, mais elle les empêche. Non. « Je suis désolée, » voix se brise légèrement. « Il n’est plus là. » Elle prend son visage entre ses doigts, délicatement, avant de venir poser son front contre le sien. Souffles se mêlent entre eux. « C’est ma faute, d’avoir laissé Fimjir me battre. » Voix tressaute et larmes s’émeuvent. « Je n’ai pas su le protéger. » Et Dieux qu’elle avait essayé. De toute sa puissance et de toute sa magie. « Il a détruit tout ce que j’aime, tout ce que nous étions amené à aimer. » Larmes glissent sur ses joues, alors que son front est toujours collé au sien. Elle s’éloigne finalement et attrape un élixir, « Bois. Notre fils a fait le plus dur en réussissant à te ramener jusqu'à moi, mais tu dois encore récupérer. » dit-elle en apportant la potion jusqu’à ses lèvres. Elle aurait dû être plus brave, plus courageuse. Plus hardie peut-être. Mais comment vaincre un Dieu dans son propre domaine ? Elle-même, n’avait pas encore la réponse.
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